jeudi 21 octobre 2010

Type de démission à éviter

En voilà une autre! Je parle d’une autre histoire à dormir debout. Pour éviter les blessures, je vous suggère donc de la lire assis. Vous conviendrez qu’il vaut mieux dormir debout assis. Du moins, ça fait moins mal lorsqu’on tombe. Parce que vous savez bien que tôt ou tard, on finit toujours par tomber par terre lorsqu’on dort debout. Évidemment, vous comprenez que si on tombe par terre lorsqu’on dort debout, si on dort debout assis, il y a là de quoi tomber en bas de sa chaise! Mais détrompez-vous, ça demeure une histoire à dormir debout!

Mais là, certains m’accuseront d’écrire des introductions à en perdre le nord. Remarquez que perdre le nord est toujours moins pire que de perdre le sens. Surtout lorsqu’il est question d’une histoire. Avouez que c’est mieux de perdre le nord que le sens d’une histoire. Après tout, elle pourrait bien se passer dans le Sud. Mais perdre le sens, c’est comme un Commissariat à l’intégrité du secteur public qui n’a trouvé aucun cas de dénonciations ou de plaintes qui valaient la peine d’être étudié en profondeur. Mais n’allez surtout pas croire que c’est un Commissariat sans histoire!

De que c’est !?! J’avoue qu’avant l’histoire, il est bon de savoir que le Commissariat à l’intégrité du secteur public est un organisme mis sur pied par le gouvernement Harper il y a trois ans. Sa mission est de protéger les fonctionnaires qui dénoncent les actes répréhensibles commis au sein de la fonction publique. Avec tout ce qui se passe dans l’actualité et lorsqu’on sait qu’il se trouve 400 000 employés dans la fonction publique fédérale et qu’il s’y dépense 500 000 000 $ chaque jour, on se dit qu’il doit bien y avoir des p’tites choses à dire de temps en temps…

Et c’est justement là que l’histoire à dormir debout commence ou qu’elle commence à nous faire dormir debout. Imaginez! En trois ans, le commissariat n’a fait aucune évaluation complète d’un dossier. Aucun. Rien. Nenni. Niet Capout. Y a-t-il plus plate que ça? Mais je vous l’avais dit, une histoire à dormir debout.

Évidemment, qui dit dormir dit rêve. Et qui dit rêve dit mauvais rêve. D’autres appelleront ça un cauchemar. Du moins, c’est probablement ce qu’ont vécu les 18 des 22 employés du Commissariat qui ont quitté l’organisme en seulement une année. Y a-t-il quelqu’un d’assez aimable pour me calculer le taux de roulement du personnel! Si le résultat ne vous fait pas tomber en bas de votre chaise, c’est fort probable que vous l’ayez lu debout…

Évidemment, la fonction publique semble être un monde qui a sa propre histoire. Parmi celles-ci, il y a assurément des histoires d’alliances. Assurément d’autres de manigances. Ce qui laisse croire à plusieurs que nous sommes rien d’autre que des cons citoyens. Le problème se trouve évidemment chez la minorité qui le pense et qui se croit au-dessus des bonnes pratiques de gestions. Lorsque 18 de tes 22 employés quittent sur une période d’une année, c’est parce qu’il y a un problème de leadership.

Pour sa part, j’imagine que pour sortir de son mauvais rêve, la commissaire au Commissariat, Christiane Ouimet, a préféré prendre sa retraite lorsqu’il a été dévoilé au grand jour que son bureau faisait l’objet d’une enquête de la vérificatrice générale du Canada. Ce qui laisse croire que lorsqu’on dort debout et qu’on tombe par terre, ça risque de ne pas sentir bon.

La prochaine fois qu’un employé demandera une mutation, pourquoi ne pas prendre le temps de connaître ses motivations? Peut-être y a-t-il des choses à améliorer dans les façons de faire? Une chose est sure, il vaut toujours mieux s’améliorer que de prendre sa retraite alors qu’il reste 4 années à son contrat. C’est ce qu’on peut appeler, un type de démission à éviter!

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